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Pourquoi la production de gaz naturel aux États-Unis est-elle en plein essor ?
Selon l’EIA, la production de gaz sec devrait atteindre 100,34 milliards de pieds cubes par jour (bcfd) en 2023 et 102,29 bcfd en 2024, contre un record de 98,02 bcfd en 2022.
Le pays pompant une grande quantité de gaz, les prix sont tombés à leur plus bas niveau depuis l’année dernière, lorsqu’ils ont grimpé à plus de 7 dollars par million de British Thermal Unit (mmBtu) en raison de la crise de l’énergie en Europe. Aujourd’hui, le gaz de référence aux États-Unis se négocie autour de 2 dollars par mmBtu et devrait rester à ce niveau dans un avenir proche.
Six ans après être devenus un exportateur net de gaz, les États-Unis ont dépassé le Qatar et l’Australie en tant que premier exportateur mondial de LNG. Les chiffres définitifs pour l’ensemble de l’année civile 2022 commencent seulement à être disponibles : Selon Reuters, les États-Unis ont légèrement reculé par rapport à l’Australie (10,6 milliards de pi3/j contre 10,7 milliards de pi3/j), tandis que Bloomberg estime que le Qatar et les États-Unis ont terminé l’année 2022 à égalité en tant que premier exportateur mondial de LNG – et que les États-Unis auraient terminé en tête sans la fermeture de Freeport LNG en juin 2022.2 En effet, les États-Unis sont en bonne voie pour récupérer leur position de premier exportateur mondial de LNG en 2023.
En tant que premier producteur mondial de gaz naturel, les États-Unis sont parfaitement positionnés pour tirer parti de l’opportunité que représente cette situation favorable au gaz, à condition qu’ils puissent résoudre leurs problèmes de renforcement des capacités. L’année dernière, tous les rapports sur le LNG américain et ses perspectives étaient positifs. Les États-Unis étaient sur le point de dépasser le Qatar en tant que premier exportateur mondial. Les États-Unis augmentaient rapidement leur capacité de LNG. Jusqu’à ce qu’ils se heurtent à un obstacle. Plusieurs projets d’exportation de LNG sont déjà en cours de construction ou en voie d’achèvement, ce qui augmentera la capacité d’exportation des États-Unis de 70 % d’ici à 2027, soit une augmentation considérable. Les États-Unis deviendront ainsi le premier exportateur mondial de LNG dès cette année.
Toutefois, de nombreux autres projets sont retardés ou risquent d’être annulés, car il est de plus en plus difficile d’obtenir le financement d’installations aussi gigantesques dans des pays dont les gouvernements misent tout sur la transition vers l’abandon des combustibles fossiles, y compris le gaz, en dépit de sa situation favorable.
Même sans ces projets, en supposant que tous ceux qui sont en cours de construction soient achevés, les États-Unis peuvent revendiquer et conserver le titre de premier exportateur mondial de LNG pendant un certain temps, grâce à ce gaz associé bon marché. Ce gaz continuera d’affluer car, l’OPEP+ étant déterminée à maintenir le contrôle des prix du pétrole au niveau mondial en limitant l’offre, les prix devraient rester à des niveaux qui rendent la croissance de la production attrayante pour les foreurs américains.
Pétrole et gaz