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Dans le contexte de la crise mondiale de l’énergie, l’industrie pétrolière et gazière canadienne connaît une pénurie de main-d’œuvre
Selon des initiés du secteur, la pénurie de main-d’œuvre dans l’industrie pétrolière et gazière canadienne pourrait limiter sa capacité à combler rapidement le déficit d’approvisionnement laissé par les sanctions américaines à l’encontre de la Russie. Depuis l’année dernière, alors que la hausse des prix du pétrole a entraîné une augmentation des activités de forage dans la région pétrolière du Canada, l’industrie est confrontée à une pénurie de main-d’œuvre.
Selon l’enquête la plus récente de Statistique Canada sur la population active, le taux de chômage en Alberta était de 4,9 % en juin et juillet, avant de remonter à 5,4 % en août. Le taux de juillet était le plus bas de la province depuis 2015, mais il n’est pas encore passé officiellement sous le seuil de 4,5 % utilisé par l’Alberta pour définir une pénurie de main-d’œuvre. CWC Energy Services avait 100 postes à pourvoir. CWC a été particulièrement à court de main-d’œuvre de première ligne – les équipes de terrain qui posent des tuyaux sur les plates-formes de service qui pompent le pétrole ou le gaz naturel, puis travaillent sur place pendant la durée de vie du puits avant d’aider éventuellement à son démantèlement. Duncan Au, président-directeur général de la société, explique que l’entreprise d’entretien des champs pétrolifères, basée à Calgary, est confrontée depuis des mois à des difficultés d’embauche, et qu’elle est loin d’être la seule.
Si l’industrie canadienne a une certaine capacité à augmenter ses exportations à court terme – les estimations varient entre 200 000 et 400 000 barils supplémentaires par jour -, elle ne peut pas se transformer en un tour de main, a déclaré Mark Scholz, président et directeur général de l’Association canadienne des entrepreneurs du secteur de l’énergie (CAOEC).
Selon les données de l’AIE datant de 2022, la production pétrolière canadienne passera à 6,4 millions de bpj en 2040 avant de décliner à 5,5 millions de bpj en 2050 dans le cadre des politiques actuelles. La transition énergétique mondiale et les efforts de décarbonisation entraîneront très probablement des changements importants sur le marché de l’emploi dans le secteur de l’énergie au Canada, modifiant peut-être la nature même de certains emplois, mais même en 2050, il y aura une main-d’œuvre importante employée dans le secteur du pétrole et du gaz au Canada.
Pétrole et gaz